Dimanche 3 avril dernier, l’association AGIR a lancé au conseil régional de Tadjourah un projet d’assainissement financé par l’union européenne à hauteur de 38 millions de nos francs. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence du préfet de la région, Abdoulmalik Mohamed Banoïta, de l’ambassadeur de l’Union Européenne à Djibouti, Joseph Silva, du président de l’association AGIR, Houssein Ali, et du vice-président du conseil régional de Tadjourah, Idriss Ambassa. L’objectif du projet est l’amélioration de l’assainissement à Tadjourah et dans sa périphérie à travers des programmes de sensibilisation, en particulier sur le danger de la défécation à l’air libre.
A l’occasion de cette cérémonie, l’ambassadeur de l’Union européenne à Djibouti a souligné qu’ «en Afrique subsaharienne 2 personnes sur 3 n’ont toujours pas accès à des toilettes avec des graves conséquences telles que la persistance d’épidémies des diarrhées conduisant un important taux de mortalité des jeunes enfants. L’absence des progrès en matière d’assainissement compromet le progrès accompli dans un meilleur accès à l’eau. Puisque la pratique de la défécation à l’air libre a des graves conséquences notamment sur les puits et les points d’eau ».
Le diplomate européen a exhorté la mobilisation de tous pour soutenir ce projet. Il a rappelé que ses effets seront d’autant plus forts s’il est non seulement soutenu mais porté par les responsables locaux et les acteurs de la société civile et des citoyens bénévoles. “Cette subvention de 18.750 euros a été attribuée à AGIR dans le cadre d’un projet d’une durée de 24 mois qui permettra de sensibiliser la population de Tadjourah sur les questions relatives à l’hygiène et à l’assainissement.
L’objectif sera d’informer 10.000 personnes via l’organisation d’ateliers et de plaidoyers dans 15 quartiers de la ville et des zones périurbaines. Des bénévoles seront également mobilisés dans le cadre de la sensibilisation, de l’information et de l’éducation de la population sur les questions relatives à l’hygiène et à l’assainissement”, a déclaré en substance M. Joseph Silva. A l’entendre ce projet de l’association AGIR vise au renforcement de capacités des représentants locaux concernant les techniques d’aménagement et de gestion des infrastructures d’hygiène et d’assainissement. Il s’agira de former 75 hommes et femmes issus des différents quartiers et services dans la gestion d’infrastructures.
Pour ce faire, un expert en la matière sera recruté pour organiser manuellement des sessions de formation sous forme d’ateliers. A l’issue de ce cycle de formation, un atelier de restitution sera organisé auquel participeront les responsables des services techniques décentralisés (ONEAD, services de la santé et de l’éducation) ainsi que les représentants associatifs.
L’ambassadeur Joseph Silva a conclu son intervention en affirmant que “le projet apportera des solutions pratiques pour lutter contre la défécation à l’air libre via l’installation d’infrastructures d’assainissement à la fois économique et écologique”.
Le préfet de la région de Tadjourah et le président de l’association AGIR ont successivement mis en exergue l’importance que revêt ce projet pour la ville de Tadjourah qui figure parmi les actions prioritaires de la stratégie du plan de mise en œuvre de la “Vision 2035” du gouvernement. Laquelle est axée sur les Objectifs du millénaire pour le développement (O.M.D). Ils ont profité de l’occasion pour remercier l’Union européenne qui contribue au financement de ce projet à hauteur de 80% du coût total du projet.